« Il ne s’agit plus seulement de fixer des objectifs, nous devons absolument passer aux actes »

Au printemps 2019, la Région lançait la COP régionale. L’objectif : favoriser les actions locales en réponse aux urgences climatiques et sociales soulevées durant la COP 21 à Paris. De nombreux acteurs se sont mobilisés. À quelques mois de la signature du premier accord en Centre-Val de Loire, retour sur un an de mobilisation avec Charles Fournier, vice-président à la transition écologique et citoyenne, à la coopération.

Quel est l’enjeu de cette COP régionale ?

Charles Fournier - Un nombre croissant de concitoyens prennent conscience du dérèglement climatique. Pour revenir à une situation plus soutenable, nous devons collectivement réduire de 85% nos émissions de gaz à effet de serre. Le chemin est long ! Il nous faut donc engager une transformation très profonde de nos modes de fonctionnement. Dans ce contexte, il ne s’agit plus seulement de fixer des objectifs, nous devons absolument passer aux actes, accélérer et avancer vite.
Notre COP régionale nous permettra de mobiliser toutes les parties prenantes : les acteurs publics mais aussi les acteurs de l’éducation, de la culture, de la recherche, de la finance, les entreprises et bien évidemment chaque citoyen.

Concrètement, en quoi consiste le premier accord, qui sera signé cet automne ? Comment va-t-il se traduire ?

 

C.F

- L’accord comprendra plusieurs parties. D’abord, une partie méthodes avec le suivi, la mobilisation, la collecte des données, etc. Ces méthodes ont été soumises à un conseil scientifique et à un jury citoyen. Ensuite, une partie financement, avec notamment la création d’un guichet unique en cours d’émergence (Région, Ademe, BPI, Agence de l’eau, la Banque des Territoires, la Fédération bancaire).

Puis, les engagements de tous les participants vont être listés. Nous en avons déjà une centaine de validés mais de nouveaux arrivent chaque jour. Je pense que nous en aurons au moins 300 dans le premier accord. Tous les engagements sont acceptés, nous n’opposons pas les petits et les grands pas. Chaque geste compte. Parmi les engagements déjà validés, nous pouvons citer par exemple l’agglomération de Bourges qui décide de mettre en place une indemnité vélo pour l’ensemble de ses agents. Ou encore la Région qui va stopper les cars diesel pour le transport scolaire d’ici 2028. Aussi, la Caisse d’Épargne qui va soutenir la rénovation thermique de l’habitat, et une autre banque, que je ne peux pas encore citer, qui compte créer un nouveau compte épargne pour orienter l’épargne des particuliers vers les initiatives portées par la COP.

À ces actions individuelles, s’ajoutent les engagements collectifs issus de coalitions d’acteurs. Nous comptons déjà une vingtaine de groupements au travail. Les sujets sont divers : comment massifier le recours aux matériaux biosourcés, comment rendre plus durables les événements sportifs et culturels…

Quelles sont les prochaines échéances et les projets à venir ?  

C.F- L’accord intègrera les engagements signés au 15 juillet mais il ne s’agit évidemment pas d’une date butoir absolue. Il pourra s’enrichir de manière permanente. Un vote de l’assemblée régionale interviendra au mois d’octobre, et la signature sera réalisée dans la foulée.

Dans deux ans, nous évaluerons les avancées et les réalisations effectives. Cette étape est indispensable, sinon il ne s’agirait que d’une simple opération de communication.
 

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