Assises régionales de l’Eau

Les participants ont fait remonter les constats suivants :

• La consommation d’eau par l’irrigation augmente alors que la ressource se raréfie.
• L’accès à la ressource se pose avec des droits inégaux et des difficultés d’accès pour certaines filières comme le maraîchage ou l’abreuvement des animaux.
• La diversification vers des cultures plus sobres en eau et les changements de pratiques sont limités par la difficulté à faire évoluer les filières et leur inclusion dans un marché international.

Des leviers existent comme les changements dans les choix de cultures, les couverts végétaux, la réduction du travail du sol et l’agriculture biologique. Ils pourraient être soutenus par la structuration des filières locales par les collectivités, des financements pour accompagner la prise de risque ainsi qu’une évolution de la formation agricole et des coopératives.

Les participants ont souhaité une meilleure cohérence des règlementations et des financements, un renforcement de la coordination des acteurs en matière de conseil, d’accompagnement et de financements.

Les participants ont évoqué une grande disparité de maturité entre les entreprises. Certaines ont en effet engagé des plans d’actions permettant d’économiser l’eau tandis que d’autres nécessitent de la sensibilisation. La disponibilité en eau devient un facteur déterminant pour l’implantation d’entreprises.

Les leviers mis en avant ont été la sensibilisation des consommateurs à travers une empreinte eau (sur le modèle de l’empreinte carbone), les techniques de recyclage et de réutilisation, la tarification progressive de l’eau.
Les participants ont exprimé des attentes en matière d’expertise et de conseils pour faire monter les industries en compétence, et d’une animation au niveau régional pour valoriser les industries exemplaires et partager les bonnes pratiques.

L’atelier a fait le constat d’une chute de la biodiversité dans la région avec des assecs de plus en plus nombreux, des obstacles à la continuité écologique, une pollution chimique qui touche les cours d’eau et nappes phréatiques, la disparition des zones humides… Les participants ont également fait remonter des difficultés administratives pour mobiliser des financements et protéger ainsi efficacement la biodiversité.

Les leviers identifiés ont été le besoin de sensibilisation des citoyens et des jeunes, de formation des élus et de coordination des politiques locales de l’eau. Les Projets de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PTGE) ont été cités en exemple pour mener les concertations. Les élus des collectivités, les syndicats de rivière, les acteurs agricoles et l’Office Français de la Biodiversité qui assure la police de l’eau ont été identifiés comme étant des acteurs essentiels.

Les attentes exprimées mentionnaient la sensibilisation et les changements dans les filières agricoles, le besoin de simplification administrative pour l’obtention de financements et de coordination entre les acteurs concernés sur un territoire.

L’atelier sur l’aménagement du territoire a fait le constat d’une prise en compte récente de l’imperméabilisation des sols avec des résistances au changement encore trop importantes. Les participants ont identifié des freins tels que le cloisonnement des services et des politiques entre eau, urbanisme ou voirie, le manque de connaissances et de compétences techniques de certaines collectivités.

Les leviers à actionner ont été la formation et la sensibilisation des élus, usagers, professionnels ainsi que le changement dans la conduite de projets.

Les attentes exprimées résidaient dans l’accompagnement de projet et les conseils aux collectivités avec des retours d’expériences qui pourraient être portés à l’échelle régionale.

Les participants à l’atelier sur la gouvernance de l’eau ont l’importance de l’échelle hydrographique mais ont fait le constat d’une gouvernance peu accessible aux élus et aux citoyens avec une forte délégation aux techniciens. Les commissions locales de l’eau ont été saluées comme de bons outils démocratiques. La gestion collective interne à la filière agricole a été interrogée par certains acteurs.

Les leviers à actionner mentionnés ont été la facilitation de l’accès à la donnée et aux informations pour les citoyens, la formation des élus à la gouvernance de l’eau et aux sujets règlementaires et techniques.
Les attentes concernaient principalement le financement de l’animation territoriale et la cohérence entre les politiques des collectivités, agences de l’eau et de l’État.