« Nous souhaitons tripler l’usage du vélo dans les déplacements quotidiens »

La Région Centre-Val de Loire s’engage pour le déploiement des mobilités durables sur l’ensemble de son territoire. Avec le plan régional des mobilités à vélo, adopté en octobre 2020, elle fait le choix d’investir pour anticiper les évolutions des mobilités du quotidien.

Patrice Saint-Blancard, Directeur des Transports à la Région, détaille les enjeux de ce dispositif ambitieux.

Quelles sont les nouveautés mises en place dans le cadre du plan régional des mobilités à vélo ?

Patrice Saint-Blancard - Longtemps, l’usage du vélo a été entendu au sens du cyclotourisme. Si le vélo joue un rôle essentiel dans l’attractivité touristique, il faut aussi l’appréhender à d’autres niveaux, notamment dans les déplacements du quotidien qui sont amenés à se développer fortement.

C’est pour mieux prendre en compte les usages du vélo dans leur globalité que nous avons mis en place ce plan régional des mobilités à vélo. Aujourd’hui, à peine 3% des déplacements quotidiens s’effectuent à vélo. Notre ambition est d’arriver à 9%. Pour atteindre cet objectif, nous engageons des actions sur les infrastructures, par exemple en poursuivant l’aménagement d’itinéraires sécurisés. Nous proposons aussi des aides financières, notamment pour l’acquisition d’un vélo à assistance électrique pour les particuliers résidant hors des territoires couverts par une autorité organisatrice de la mobilité locale.

« Il faut déployer une culture du vélo. Des actions d’information, des opérations de sensibilisation, des partages d’expérience… »

Mais nous pensons également qu’il faut déployer une culture du vélo. Des actions d’information, des opérations de sensibilisation, des partages d’expérience… vont être menés auprès des scolaires et des salariés d’entreprises. Jusqu’en 2019, la Région a dépensé en moyenne 4 M€ par an en faveur du vélo. Grâce au plan régional des mobilités à vélo, cette enveloppe budgétaire fait plus que doubler et s’élève désormais à près de 10 M€ par an.

Comment la Région envisage-t-elle de rendre les déplacements à vélo complémentaires avec le réseau Rémi ?

Patrice Saint-Blancard - En effet, nous souhaitons offrir une vraie complémentarité d’usage. Les habitants, aussi bien des villes que des territoires ruraux, doivent pouvoir passer facilement d’un mode de transport à un autre. Pour permettre cette intermodalité du quotidien, nous allons équiper les 70 gares principales du réseau Rémi en stationnements vélos sécurisés. Nous prévoyons aussi d’aider à l’acquisition de trottinettes électriques ou de vélos pliants car ces équipements, plus compacts qu’un vélo traditionnel, peuvent être emmenés à bord du train.

« Nous allons équiper les 70 gares principales du réseau Rémi en stationnements vélos sécurisés ».

Le tourisme à vélo est en plein essor. Comment la Région peut-elle encore accompagner le développement du cyclotourisme ?

Patrice Saint-Blancard - La Région est à la pointe de l’offre d’itinéraires et de services à destination des cyclotouristes. Si la Loire à Vélo est l’itinéraire phare avec plus d’un million de cyclistes par an, il y a d’autres véloroutes à découvrir.

Pour aider les touristes à effectuer leurs parcours sans difficulté, nous lançons plusieurs initiatives. Cet été, un nouveau service d’emport des vélos, avec davantage d’emplacements, sera accessible chaque jour sur deux trains aller-retour sur les lignes vers Tours et Nevers. Nous travaillons aussi à améliorer la qualité d’accueil dans les gares hubs.

Et pour simplifier l’organisation des séjours, nous déploierons un outil numérique avec un calculateur et un planificateur d’itinéraires, des services pour la réservation des hébergements, des visites et des transports, les prévisions météo… Tout pour bien préparer son voyage et passer un moment inoubliable en Centre-Val de Loire !