« Deux de nos expositions sont visibles sans avoir à pénétrer dans le Centre »

Le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCCOD) à Tours a fait preuve d’une capacité d’adaptation exceptionnelle face à la crise sanitaire et la fermeture des établissements culturels. Visites en extérieur, expositions virtuelles, newsletter spéciale, l’équipe a rivalisé d’inventivité et de créativité pour garder le contact avec le public. Sa directrice Isabelle Reiher nous partage ses fiertés et les prochaines actualités.

Comment le CCCOD s’est-il adapté à la crise ?

Le numérique ne remplacera jamais le rapport direct à l’œuvre, mais ça nous a permis de garder le contact avec le public et de faire vivre la culture. Nous avons lancé plusieurs initiatives grâce au digital, notamment la newsletter CCCOD chez moi pour partager des contenus plus fouillés, aussi bien audio que vidéos. Nous proposons des interviews d’artistes et des expositions virtuelles. Cette newsletter envoyée tous les 15 jours compte plus de 10 000 abonnés !

Nous avons aussi inventé une nouvelle forme de visite virtuelle avec « Une œuvre à partager ». Plusieurs fois par semaine, des petits groupes virtuels de 8 personnes découvrent, en live et en 45 minutes, une œuvre avec un médiateur. Un vrai dialogue se noue lors de ces rencontres.

Comment avez-vous surmonté le nouveau coup dur du début d’année ?

Nous étions prêts à recevoir à nouveau le public, mais la fermeture a été prolongée. D’une certaine façon, nous accueillons tout de même des visiteurs puisque nous avons fait en sorte que deux de nos expositions soient visibles sans avoir à pénétrer dans le centre.

Nous proposons donc un rendez-vous physique baptisé Renc’art. Des groupes de 6 personnes accompagnées d’un médiateur admirent les œuvres visibles depuis l’extérieur.

Il est ainsi possible de découvrir le travail des designers Rebecca Fezard et Elodie Michaud, spécialisées dans le design matière, surface et textile et réunies au sein d’Hors-Studio. L’artiste péruvien Nicolás Lamas a investi la nef avec l’exposition Times in collapse dans laquelle il confronte les cultures et les époques par associations d’objets, de concepts et d’idées.

Quel regard portez-vous sur les bouleversements de ces derniers mois ?

La crise nous a poussés dans nos retranchements. Nous avons su être réactifs et imaginatifs pour apporter des solutions. D’ailleurs, certaines initiatives devraient perdurer post-Covid. L’un des effets positifs est de pouvoir toucher des publics différents. Nous avons des abonnés à la newsletter qui n’habitent pas dans la région. Nous avons également pu toucher d’autres publics en nous rendant dans les établissements scolaires, les centres sociaux, les associations d’intégration citoyenne…

Quelles sont vos prochaines actualités ?

Nous espérons une réouverture mi-avril ou début mai. Les visiteurs pourront alors découvrir le travail du photographe Eric Tabuchi avec un inventaire de la nature et du bâti d’Indre-et-Loire. Un partenariat avec le Palais des Congrès de Tours permet d’exposer certaines photographies sur les grandes vitrines du Pavillon. Un autre partenariat avec JC Decaux offrira un affichage itinérant des photos dans toute la métropole de Tours. À l’été, nous dévoilerons une exposition autour de l’artiste chypriote Christodoulos Panayiotou sur le thème de la mémoire.

Parcourez les actualités du site ici : https://www.cccod.fr

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