Mixité des métiers : la Région dit stop aux stéréotypes

À l'occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la Région Centre-Val de Loire présente une campagne d'affichage autour de la mixité des parcours et des métiers. Objectifs : déconstruire les idées reçues et favoriser l'égalité dans les choix d'orientation et de carrière.

Dire stop aux stéréotypes sexistes

La persistance des choix d'orientation sexués a assez duré. Pour libérer les jeunes de ces carcans imposés par la société et leur permettre de s'orienter vers le métier souhaité, la Région Centre-Val de Loire déploie une campagne d'affichage autour de la mixité des parcours et des métiers. Le message délivré est aussi simple que fort : "Tous les métiers sont mixtes". À chacun donc de choisir sa voie professionnelle pour s'épanouir. Plus question de se laisser enfermer dans un rôle prédéfini.

À l'heure de formuler ses vœux sur la plateforme Parcoursup, la Région souhaite ainsi rappeler que les filles et les garçons ne doivent rien s'interdire en raison de leur sexe ou de leur genre.

Plus question de se laisser enfermer dans un rôle prédéfini.

Avec une offre très large en Centre-Val de Loire, il existe forcément une formation pour accompagner chaque jeune vers le métier de ses rêves. Pour s'informer sur les parcours et les métiers, la Région lance de nombreuses initiatives et propose des outils comme la carte des formations professionnelles, les ingénieurs de l'orientation, le klub extraordinaire, l'apprenti tour, les forums des métiers…. La plateforme YEP'S est également une excellente source d'informations.

Déjouer les statistiques et ouvrir de nouveaux horizons

Pour développer la mixité des métiers, tout se joue dès l'école. Ainsi, les filles sont moins nombreuses à s'orienter vers les filières scientifiques et ne représentaient en 2018 que 41,9 % des effectifs des terminales scientifiques. La situation s'améliore puisqu'elles n'étaient que 33 % en 1994, mais il y a encore du chemin à parcourir pour arriver à la parité.

Dans l'enseignement professionnel, la mixité est loin d'être une réalité.

Même déséquilibre dans l'enseignement supérieur. À l’Université, les femmes performent puisqu'elles représentent 58,4 % des diplômé(e)s de Licence et 60,2 % des diplômé(e)s de Master, mais elles optent principalement pour des formations en langues, lettres, sciences-humaines et restent minoritaires dans l'obtention d'un diplôme d'ingénieur (28,1 %) ou d'un doctorat en sciences (40,6 %). Du côté de l’enseignement professionnel, la mixité est également loin d'être une réalité : 15 % des élèves ou apprentis seulement sont des filles dans les domaines de la production alors qu'elles sont 65 % dans les domaines des services.

Ce manque de mixité durant la scolarité se répercute dans la vie professionnelle. Les hommes font figure d'exception dans les métiers de la petite enfance ou de l’aide à la personne et du soin, mais représentent 90 % des emplois du BTP, 90 % des ingénieurs et cadres techniques de l'industrie, ou encore 70 % des chercheurs. Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas exercer le métier de grutier ? Pourquoi un homme ne pourrait-il pas être sage-femme ? Il est temps d'ouvrir le champ des possibles !

Un nouveau plan d'actions régional pour l'égalité entre les femmes et les hommes

Après une phase de diagnostic et de définition des enjeux, la Région est en cours d'élaboration, en concertation avec l'ensemble des acteurs, d'un plan d'actions pour l'égalité entre les femmes et les hommes. La feuille de route précise de la politique régionale sera présentée lors d'une session plénière en juin prochain, mais les trois axes ont d'ores et déjà été établis. La culture de l'égalité et du respect mutuel, l'autonomie des femmes et l'accès aux droits, la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont des priorités.