Au Bon Laboureur, Carole se démène pour braver la tempête

Niché à Sancergues, dans un petit village de 800 habitants du Cher, le petit restaurant Le Bon Laboureur brave tant bien que mal la tempête. Sa dirigeante, Carole, met les bouchées doubles pour conserver une activité.

Lorsque Carole Brunel avait repris le petit établissement Le Bon Laboureur en juillet 2017, suite à un licenciement et à une reconversion professionnelle, cette ex-secrétaire comptable espérait pouvoir exercer sereinement sa passion de toujours : la cuisine. Mais c’était sans compter sur la Covid-19, ce satané virus qui a renversé ses projets comme ceux de millions d’autres artisans et commerçants.

Cette maman de deux jeunes enfants, qui travaille seule dans son restaurant, a donc dû revoir en urgence son plan de match.

« Avant le confinement, mon activité fonctionnait très bien, avec une clientèle d’habitués venant apprécier ma cuisine traditionnelle. Aujourd’hui…, évidemment c’est compliqué. Les aides nous permettent de payer les charges mais pas de vivre ».

Alors, si elle avait dû se résoudre à fermer complètement pendant le premier confinement, pas question de réitérer cette mauvaise expérience.
« J’ai cherché des solutions pour maintenir une activité, même si elle est réduite ». Elle ouvre ainsi désormais 7 jours sur 7 pour de la vente à emporter les midis, et de la livraison les soirs. Deux activités nouvelles pour Le Bon Laboureur.

Pour booster ses ventes, elle a investi dans du matériel afin de lancer une nouvelle offre : les pizzas.

« Je n’en faisais pas jusqu’ici mais les camions ne pouvant plus travailler en raison du couvre-feu, les clients étaient en demande. J’ai fait des essais pendant une semaine : nous avons dégusté avec ma famille, mes clients et j’ai mis au point mes produits ».

Et pour multiplier les contacts avec le client, elle vend également le quotidien local le dimanche, puisque le bureau de presse voisin est fermé, et propose un service de relais colis.

« Il ne s’agit pas de se laisser abattre, il faut trouver des solutions pour tenir encore en attendant la sortie de crise ».